19/11/2022 –, C002
Attention : cette conrefence n’est pas une conrefence sur le cyclimse. Merci de votre compréhension.
Open Source et Logiciel Libre sont deux noms pour désigner les mêmes logiciels. Et force est de constater que l’Open Source est désormais partout : sur tous les serveurs, dans tous les téléphones. Les produits Apple se sont construits sur des bases Open Source. Google et Facebook utilisent essentiellement des logiciels Open Source. Microsoft est devenu le plus grand contributeur à l’Open Source.
L’Open Source a donc gagné !
Paradoxalement, nous n’avons jamais eu aussi peu de libertés informatiques. Nous sommes espionnés en permanence. Nous sommes socialement forcés d’acheter tous les deux ou trois ans des téléphones que nous ne pouvons pas contrôler, dont nous ne pouvons pas comprendre le fonctionnement. Nous sommes abreuvés des mêmes vidéos, des mêmes publicités pour les mêmes films.
Si l’Open Source est partout, la place du logiciel libre a rarement été aussi précaire.
Peut-être parce que la seule différence qui existe entre l’Open Source et le Logiciel Libre est culturelle. Nous avons réussi à produire des outils techniques libres, nous n’avons pas encore réussi à créer une véritable culture libre, une véritable liberté de culture.
Tout comme le logiciel, la liberté a été extirpée de la culture. Les artistes en viennent à militer pour le DRM, pour le copyright, pour que leurs œuvres soient moins partagées, moins diffusées. Développeurs et artistes dans des situations précaires n’ont plus qu’un seul modèle en tête, un seul espoir : créer un monopole, passer de l’anonymat le plus total au succès le plus absolu en écrasant la concurrence.
Pour contrer l’étouffement culturel sous les monocultures Google/Apple/DC/Marvel/Disney, il est urgent de repenser la liberté de culture comme une culture de la liberté. De se mettre à penser et à créer plutôt qu’à imiter et envier. De voir la diversité comme une richesse indispensable et non plus comme de la concurrence.